Francois Delisle, échevin



Francois Delisle, échevin
Album biographique des membres du conseil de ville de Québec, Published 1895, Publisher Québec : Lortie & Lavigeu

FRANÇOIS DELISLE [1]

M. François Delisle est fils de cultivateur. Il est né au Cap-Santé le 7 novembre 1841. A l’âge de treize ans, il quitta la maison paternelle, le gousset vide, pour venir à Québec, et entra au service de M. J.-B. Richard, huissier. Avec son humble emploi, il trouva moyen d’amasser quelques économies. Quelques années plus tard, son patron qui l’estimait beaucoup et avait pleine confiance en lui, se joignit à ses parents pour lui avancer les fonds nécessaires à la réalisation de sa plus grande ambition, celle de faire le commerce. M. Delisle ouvrit alors une modeste épicerie, rue Scott, au même endroit où il réside aujourd’hui. Aux travailleurs et aux tenaces la fortune finit généralement par céder ; ses affaires n’ont cessé de prospérer, depuis trente-deux ans qu’il tient son commerce. Il est aujourd’hui propriétaire de cinq ou six maisons en outre de son épicerie. En 1861, il épousa mademoiselle Philomène Marois, de cette ville, et de ce mariage sont nés neuf enfants dont cinq vivants. L’aîné de ses fils, M. Arthur Delisle est le jeune courtier bien connu de la Basse-Ville. Devenu veuf il y a plusieurs années, il a convolé en secondes noces en 1891 avec mademoiselle Marie Genest, du faubourg Saint-Jean-Baptiste.

M. Delisle a été président de la section Saint-Jean de la société Saint-Jean-Baptiste, de 1870 à 1873, et marguillier de sa paroisse de 1888 à 1892. Il a été élu échevin du quartier Montcalm pour la première fois en remplacement de son frère, feu M. Ferdinand Delisle, courtier, et on a la preuve de la popularité dont il jouit dans son quartier dans le fait qu’à l’élection d’alors et à celle du 19 mars 1894 il a été élu à l’unanimité.

La haute position qu’il occupe et les honneurs auxquels l’ont appelé ses concitoyens n’ont pas eu, comme cela arriva souvent, pour effet de le rendre orgueilleux, bien qu’il en aurait eu le droit. Il n’a pas recherché les honneurs, et les honneurs le laissent froid. Sa seule ambition est le bien-être de la ville et rendre service à ses concitoyens, ce à quoi il s’appplique sans faire de bruit avec le succès le plus encourageant.


[1Album biographique des membres du conseil de ville de Québec, Published 1895, Publisher Québec : Lortie & Lavigeur, Pages 77, Possible copyright status NOT_IN_COPYRIGHT, Language French